Ces vœux s’adressent particulièrement aux 140 familles qui vivent près du projet, et dont certaines sont déjà en difficulté.

rue haute

Jusqu’à aujourd’hui, il a fallu se battre pour faire comprendre que ce projet ne respecte ni les familles ni l’environnement, et nous continuerons dans ce sens. Cette nouvelle année est décisive pour le projet de carrière, projet qui menace notre qualité de vie, l’emploi et notre belle campagne pour 30 ans à venir. En effet, il est possible que très prochainement la commission des carrières se réunisse afin de statuer sur ce dossier épineux. Pourquoi ?

Car 1 an après la clôture de l’enquête publique, le projet serait caduque, une nouvelle procédure d’enquête devrait être relancée. Inutile de dire que nous suivons de très près les décisions de cette commission, car si un certain nombre de réserves ont été émises, il n’en demeure pas moins que certains points sont rédhibitoires. Si les Autorités devaient passer outre, ce qui serait extrêmement grave, nous agirons immédiatement en utilisant nos droits de recours légaux et en sollicitant une nouvelle fois JL Borloo, auprès de qui nous sommes crédibles.

Ce n’est pas un scoop malheureusement, dans de nombreux cas similaires la lutte est sans merci entre les carriers et les riverains, comme ce qui s’est passé à Etel en Morbihan, où un projet d’extraction de granulat marin menaçait la totalité d’un village côtier. A chaque fois, il faut des années de procédure et l’intervention de la justice pour évincer l’appétit du carrier. C’est ce qui s’est passé pour la forêt de Belle-branche en Mayenne où les élus et l’Association ont lutté 3 ans, et ont réussi. Nous sommes dans le même cas à Nyoiseau (excepté que nous ne travaillons pas avec la municipalité), le carrier lui-même l’a dit devant plus de 15 témoins en mars 2009 « il faut prendre la sable à son gisement », et ce gisement se trouve bien tranquillement au ras et sous nos maisons de la Pinsonnaie.

Dès lors, comment s’étonner que nous luttions depuis presque 1 an et que nous voulions défendre l’endroit où nous vivons, l’EAU-LA TERRE-LES HOMMES-LA PLANETE :

les nappes phréatiques sont le patrimoine commun de tous les habitants, nous savons aujourd’hui que la raréfaction de l’eau douce est en marche, à Nyoiseau on tente des forages à 160 mètres, on tente de récupérer l’eau des galeries minières. L’Oudon est tellement polluée que l’on ne sait plus traiter son eau. Seulement 1% de l’eau de la planète est potable, et creuser une carrière implique toujours des risques d’atteinte de cet élément précieux
la terre des agriculteurs est comme l’eau, c’est un bien précieux qui nourrit les hommes. En dix ans en France, nous perdons l’équivalent de 1 département en surface cultivable. Les villes, centre commerciaux, infrastructures grossissent sans fin, nécessite toujours plus de béton et donc de sable ! Le projet à Nyoiseau couvre 55 hectares qu’il faut protéger, nous savons bien que les remises en état sont des vœux pieux. Comment comparer une terre intacte à une mince couche de terre couvrant 10 ou 15 mètres de débris industriels ? Car c’est bien là le problème, les villes s’étendent grâce à des matériaux difficilement recyclables, contrairement à l’automobile. La plupart des édifices qui se construisent aujourd’hui sont encore en parpaings/briques, ceux en matériaux « verts » sont encore trop coûteux la plupart du temps. Régulièrement, notre société doit donc enfouir ses déchets et nous laissons aujourd’hui aux générations futures des hectares de fausse terre, qui semble en être mais qui ne permet plus l’usage qu’on en avait.

les maisons, les riverains sont là depuis 1977 pour certains. Ces habitants risquent fort de cotiser pour pallier au déficit de la taxe professionnelle, devront toujours payer leurs impôts fonciers et communaux, et ils devraient en plus accepter que leur bien perde 30 à 50.000€ à cause du projet !

L’arrière de la Pinsonnaie doit rester en l’état, avec son vallon, ses haies, ses pâtures. Lors de travaux à l’école Notre Dame d’Orveau (parking), nous avons entendu les engins de terrassement travaillant à 800 mètres, et l’on veut nous faire croire qu’à 150 mètres nous n’entendrons ni pelleteuse ni bulldozer !

nous le savons aujourd’hui, la planète chauffe. L’activité d’une carrière telle que celle prévue par le projet va engendrer une consommation de gazole estimée sur 30 ans (camions + engins) à 20 millions de litres de gazole et une production de CO2 de l’ordre de 50 millions de tonnes ! tant d’énergie investie dans des ouvrages qui ne dureront pas 100 ans… A Nyoiseau au début 1900, notre société se suffisait du travail d’un « carrier » qui remplissait à la main son unique charrette tirée à cheval !

La liste est encore longue mais résumons sur l’essentiel : avec sagesse et prudence, le Conseil Municipal de 1993 avait refusé que la sablière de Brèges s’étende derrière la Pinsonnaie. Sa crainte quant aux nuisances potentielles se confirme aujourd’hui, nuisances que nous ne cessons d’énoncer.

Souhaitons de tout cœur que les Autorités actuelles fassent preuve d’un réel discernement et de sagesse également. Nous leur avons apporté tous les éléments nécessaires, tant sur les aspects de terrain que ceux relatifs aux dispositions légales.

Grain de sable est une Association qui défend l’environnement au sens large, nous mettons toute notre énergie pour que les familles et les zones de vie du village soient respectés.

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Rappels : Grain de sable agit en conformité avec la charte de l’environnement 2005 :

ART 1 : chacun a droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé

ART 2 : toute personne a droit de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement, sur le principe que l’intérêt général lié à la préservation de l’environnement doit l’emporter sur l’intérêt d’un industriel…

A ce titre et pour défendre vos intérêts, vous pouvez nous rejoindre (voir les infos de déc. 2009: la pression monte ! )